Albert aime se retrouver seul dans la forêt. C’est son royaume. L’apparition d’Angèle, un jour d’automne, change tout. Quelques paroles, l’offrande d’un cadeau, une invitation à découvrir d’autres horizons, vont entraîner le garçon et la fille à voir le monde autour d’eux et en eux de façon nouvelle.
Ce passage décisif d’un équilibre individuel à un autre équilibre, fondé sur le partage, est souligné de manière très forte par les illustrations d’Aude Poirot: la première partie de l’histoire se déroule dans un climat teinté de vert, de brun, sur un fond bleu annonciateur des premiers froids, l’ensemble suggérant le repli sur soi, le refuge dans les recoins de la terre; la seconde partie, elle, s’ouvre à la lumière, aux couleurs chaudes, comme si l’accession à un nouvel état intérieur déclenchait une accélération du temps et faisait entrer soudain dans le livre le soleil et la chaleur de l’été.