Isabelle Roussel-Gillet
«Ce sont des ballerines trop étroites qui font aux danseuses inventer de nouveaux pas.» Cette citation de Paul Valéry fait la part belle à la contrainte qui, loin de freiner le mouvement, l'exacerbe. Isabelle Roussel-Gillet se déplace dans le mouvement qui décloisonne les frontières entre les disciplines et les écritures. Entrée dans l'univers de Dalí par la danse, elle s'est passionnée pour le génie du peintre-écrivain-décorateur-performer, et a co-écrit Dalí/Béjart: danser «Gala». L'art bouffe de Salvador Dalí, avec Frédérique Joseph-Lowery (Editions Notari, 2007), puis codirigé Dali. Sur les traces d'Eros (Editions Notari, 2010). Lectrice assidue de Michel Butor, Annie Ernaux et JMG Le Clézio, auxquels elle a consacré plusieurs essais, elle accompagne depuis 2010 la création d'expositions et conduit des ateliers d'écriture au sein du Master Expographie-Muséographie d'Artois (France). Les liens entre littérature et musée l'ont conduite à penser une petite anthologie, Le Goût des musées, (avec Serge Chaumier, Mercure de France, 2020), et à questionner la mise en exposition des livres d'artistes. Commissaire de quatre expositions pour le Musée des manuscrits du Mont St Michel Scriptorial d'Avranches (2008-2013), co-commissaire de l'exposition Signé Jean-Philippe Toussaint au musée des Beaux-arts d'Arras (2020), elle a par ailleurs conçu le catalogue sur le fonds de livres d'artistes de Michel Butor pour la Fondation Martin Bodmer (Bibliotheca Butoriana Bodmerianae, Genève), publié La langue de Marie Morel (Éditions du Regard), Les Livres partagés de Mylène Besson, Michel Butor et Colette Deblé, Échos et intimité, (Université de Dijon), préfacé Femmes qui rient de Mylène Besson et le catalogue consacré aux livres d'artistes de cette même peintre pour L'archipel Michel Butor de Lucinges. Quelques-uns de ses poèmes sont accompagnés dans des ouvrages collectifs (Le Système poétique des éléments chez Invenit ou sur le blog Au Retour du flâneur) et publiés aux éditions Notari dans l'ouvrage avec Mylène Besson, J'ai besoin de nos corps, précédé de A l'orée du semoir (2022).